Tout le monde des Andes...

" Les voyages ça sert surtout à embêter les autres une fois qu'on est revenu." S. Guitry

Voilà, c'est fini. Retour en terre française.

C'est bizarre ce pays. Les gens parlent une langue étrange, les routes sont bordées de panneaux colorés, pas un seul vendeur à la sauvette sur les trottoirs, le café en terrasse coûte 1,80€...

Il va falloir nous habituer à ce nouveau pays, découvrir ses habitants et leurs coutumes, goûter aux nourritures locales, convertir la monnaie.

Un nouveau voyage commence...

Mexico.

Nous explorons la capital depuis plusieurs jours. Musée des beaux-arts, musée d'art national, palais national...

Nous avons fait un saut à Puebla et Cholula (zone archéologique avec un labyrinthe de tunnels)

En ce moment nous sommes à Papantlan, la ville de la vanille.

Demain nous irons faire un tour sur les ruines d'El Tajin (civilisation Totonaque)

Puis retour à Mexico. Le programme des derniers jours est presque complet.

J'ai la crève.

Depuis le 26 mai nous sommes venus à Oaxaca puis nous sommes descendus sur la côte Pacifique, à Mazunte. Nous sommes de retour et de passage à Oaxaca. Demain : Mexico.

Mercredi 31 mai - Oaxaca

En ce moment Oaxaca est un peu spéciale. Le centre ville est occupé par des enseignants en grève. Toutes les rues sont envahies par des tentes et des campements sommaires couverts de bâches. Les passants marchent courbés pour éviter les ficelles tendues en travers des rues. 14 000 grévistes, 1 300 000 élèves sans école. Efficaces les profs par ici !

Dimanche (le 28) nous sommes allés à Teotilan avec Cyril que nous avons rejoint à San Cristobal. Le petit village est spécialisé dans le tissage de tapis en laine.

Un panneau annonce : TAPETES EXHIBITION PERMANENTE
qui se traduit par : exposition permanente de tapis... Toute autre interprétation serait frauduleuse.

Il y en a partout. Chaque maison abrite au moins un métier à tisser. On nous explique tout le processus de fabrication et nous comprenons surtout qu'il est impossible de faire la différence entre un vulgaire tapis en mauvaise laine, couleurs synthétiques et un véritable tissage artisanal de bonne qualité, couleurs naturelles.

Ce mercredi nous allons visiter les ruines de Monte Alban. Elles se trouvent au sommet d'une colline surplombant la vallée d'Oaxaca. Ici ce sont les Zapotèques qui ont construit leur ville et un centre religieux.

Jeudi 1er juin - Côte Pacifique - Mazunte

Sable blanc, cocotiers, mer bleue et pluie. Dans notre cabane le lit est suspendu à des cordes, sous un toit de feuilles de palmiers. Ca bouge. Avec le bruit des vagues, on se croirait à bord d'un bateau.

Sauf qu'il n'y a pas de scorpion sur un bateau... Dans la chambre, si...

Un chat aussi. Des crabes partout. Ils viennent même me chatouiller les pieds pendant que nous mangeons sur la plage.

Lundi 22 mai – sites de Yaxchilan et Bonampak

Nous avons opté pour un tour organisé. 35 € par personne tout inclus : petit dèj, déjeuner, entrées sur les sites, transports…

6h00 Le van file vers la forêt Lacandone. Sur la rivière – frontière avec le Guatemala, nous prenons une barque. Elle nous dépose au pied du site, dans un méandre du cours d’eau. En chemin nous avons aperçu un nez reptilien. Il parait qu’il y a des crocodiles dans le coin.

Pour arriver à la place centrale nous traversons les couloirs sombres d’un bâtiment en ruine. Les chauves-souris nous frôlent. Je me prends pour Indiana Jones…

Les ruines sont désertes, pas un touriste. Autour de nous la jungle donne un concert. Les insectes ont branché les amphis. Les oiseaux s’égosillent. Les singent hurlent en chœur. En sortant du repaire des chauves-souris j’aperçois une silhouette à grand bec jaune. Je zoome et un toucan apparaît.

Le site n’est pas immense. Il nous faut environ deux heures pour le parcourir, escalader les escaliers des temples et passer devant les stèles gravées.

Après le déjeuner, la camionnette nous emmène à Bonampak. Le site n’est pas très grand. Les Mayas ont construit plusieurs temples sur le flanc d’une colline dominant la place centrale. Dans un de ceux-ci se trouvent trois chambres entièrement peintes. Les couleurs ont résisté 1 300 ans au milieu de la jungle. Magique !

Mardi 23 mai

Nous passons la journée dans les bus pour descendre à Tuxtla Guttierez. L’idée est de rejoindre la côte pacifique jusqu’à la frontière guatémaltèque. Nous devons changer les quetzales qui nous restent et les taux pratiqués au Mexique nous sont défavorables. Nous aurions dû tout changer à la frontière mais le guide le déconseillait. On nous reprendra à suivre les indications du guide…

Mercredi 24 mai – Tuxtla Guttierez

Matinée au zoo. La faune du Chiapas.

Une envie de cinéma nous pousse dans un des grands centres commerciaux à la périphérie de la ville. On s’ennuie ferme pendant « El Codigo DaVinci »

Jeudi 25 mai – aujourd’hui, San Cristobal

Changement de plan (au moins trois fois par jour en ce moment) Finalement nous changeons nos Quetzales à San Cristobal. Le trajet jusqu’à la frontière nous coûterait presque aussi cher que ce que nous gagnerions en faisant le change là-bas.

Bonne surprise à l'entrée du site : le dimanche c'est gratuit... Même pour les touristes !
Je m'acquitte quand même des 30 pesos (2 €) de taxe pour utiliser le camescope.

Pour les ruines, je laisse parler les photos :

Au milieu de la jungle, singes-hurleurs, oiseaux et insectes mettent l'ambiance. Nous ruisselons sur les sentiers entre les temples, le palais, les résidences et le musée, à la sortie, où est exposé la plupart des objets découverts sur le site.

Ils étaient forts les Mayas...

Plus de photos dans l'album nº55 - Palenque

Vendredi 12 mai – Todos Santos Cuchumatanes

A trois heures de bus de Huehuetenango (et 40 km) le petit village s’étale au fond d’une vallée profonde. La saison des pluies a commencé. Nous récupérons nos sacs à dos arrimés sur le toit du bus alors que l’arrosage quotidien débute.

Rapide repas à la Casa Familiar. Le chocolat chaud ne suffit pas à lutter contre le froid nocturne.

Samedi 13 mai – jour de marché

Il se révèle petit. Nous en faisons le tour plusieurs fois, restons assis sur la place centrale pour regarder les camelots s’installer pendant que le soleil se pointe et réchauffe un peu le climat. Un des marchands se montre particulièrement habile : il hurle les mérites de ses produits dans une sono antédiluvienne, répétant inlassablement le même boniment, limant les oreilles de tous les passants, provoquant une épidémie de maux de tête. Ça tombe bien... Il vend des médicaments contre les maux de tête !!

Vers midi nous prenons la route vers Huehuetenango. J’essaie de filmer le paysage par la fenêtre du bus. Mais la conjonction d’un chauffeur au pied lourd, d’un bus dont les amortisseurs datent au moins de la période coloniale et d’une piste où les dos d’âne batifolent au milieu des nids-de-poule rend la chose impossible. Nous parviendrons à Huehue sans images et le cul en compote. Je n’ai pas craqué. Je repars sans avoir acheté le magnifique pantalon rouge des hommes de Todos Santos.

Dimanche 14 mai – Le MEXIQUE !!!

La dernière frontière ! Le tampon sur le passeport est douloureux. D’abord c’est le dernier. Et puis nous découvrons que le Mexique applique une taxe touristique de 210 pesos par personne. En tout 28 € que nous devrons payer dans une banque avant de quitter le territoire. 

Lundi 15 mai – San Cristobal de la Casas

Nous fêtons l’anniversaire de Soaz chez Pierre, un resto français (le meilleur de San Cristobal selon les dire du fameux Pierre qui vient de déjeuner avec le président pour l’inauguration d’un pont... et qui passera finalement une partie de la soirée avec nous) La mousse au chocolat est délicieuse, le vin est chilien et l’ensemble du repas excellent. Sauf que mon estomac a perdu l’usage des sucs, il se révolte durement pendant la nuit (aurait-il été influencé par quelques lectures gauchistes ? Ou la présence des zapatistes dans les environs lui aurait-il donné des idées de... soulèvement ? )

Une bonne indigestion qui me fait craindre le pire pour le retour en France et mes envies de raclette.

Mardi 16 et mercredi 17 – Pas grand chose...

Ah si ! On vient de recevoir nos postes pour l’année prochaine. Il paraît qu’on rentre...

Jeudi 18 mai – Visite guidée dans les villages aux alentours

San Juan Chamula

Bourgade de plus ou moins trois mille habitants que les touristes viennent voir pour la particularité du culte. Mélange de rites pré-hispaniques et catholiques. Dans l’église enbrumée d’encens, les « curanderos » (sortes de chamans) soignent les maux spirituels des villageois. Quelques poules sont sacrifiées sur un tapis d’aiguilles de pin tandis que des rangées de bougies se consument en offrande aux dieux invoqués. Tout ça n’est pas très catholique même si Jésus est là, sur sa croix. D’ailleurs, ici la croix est le symbole de la Ceiba, l’arbre sacré dont les branches soutiennent le ciel et les racines plongent dans le monde des morts.

Zinacantan

Le village est célèbre pour ses horticulteurs. On retrouve les fleurs dans les tissages des femmes. Le guide nous conduit dans une fermette aux abords de la ville. Dans le bâtiment qui sert de cuisine, une femme cuit des tortillas légèrement vertes à base de farine de maïs rouge. Avec un peu de fromage c’est pas mal du tout...

Sur la route du retour nous croisons des tas de tas de parpaings...

Encore et encore...

Cadeau du gouvernement...

Les élections approchent...

Retour à Antigua après trois semaines de voyage à trois.

Retour sur les derniers jours :

Samedi 6 mai – Chichicastenango

Nous quittons Panajachel et le lac Atitlan en direction de Chichicastenango, petit village des Hautes Terres fameux pour son immense marché dominical.

Dimanche 7 mai

5h00 – Nous déambulons entre les étals qui s’installent. Les marchands assemblent savamment des perches en bois érissées de clous et bâtissent une deuxième ville au milieu de la ville. Les camions, les bus et les pick-up déversent des montagnes de marchandises. Des porteurs vont et viennent. Ils acheminent les ballots aux 4 coins du marché qui envahit peu à peu toutes les rues. Le soleil se lève derrière la petite église blanche qui domine la place centrale. Devant, de l’encens brûle et parfume l’atmosphère.

7h00 – Chichi est prête. Nous aussi. La foule investit le village, les vendeurs ambulants commencent à crier, une procession transporte San Pedro le martyr.

10h00 – Les touristes arrivent. Nous rentrons à l’hôtel poser nos achats. Quand nous ressortons les prix ont doublé...

13h00 Nous attendons un bus pour Quetzaltenango (alias Xela, prononcez « chela ») On passe le temps en discutant avec un type qui nous propose un mini-bus privé. C’est cher. Je négocie, deux australiens se joignent à nous. C’est moins cher. On opte pour le confort.

Lundi 8 mai – Quetzaltenango

De bus en bus nous explorons les villages aux alentours de Xela. San Andres Xecul et son église jaune vif. San Fransisco et se magasins de tissus. Momostenango où nous marchons jusqu’aux Riscos, une formation géologique étonnante.

Mardi 9 mai, Mercredi 10 mai – Santa Maria

Gwen et moi signons pour l’ascension du Volcan Santa Maria. 5h de marche au milieu de la nuit pour parcourir les 1 200 m de dénivelé et être au sommet au lever du soleil. Après midi tranquille. On se demande dans quoi on a mis les pieds...

20h00 – Des pâtes !! Il nous faut des sucres lents pour les pattes...

23h00 – On rejoint le groupe de marcheurs pour un petit breafing en anglais par les guides de Quetzal trekkers (l’association qui organise l’excursion. Elle utilise notre argent pour financer une école de gamins des rues, un foyer et un petit hôpital)

Minuit – Deux pick-up nous emmènent à Llanos del pinar, le point de départ.

1h00 – L’ascension commence. Une lune quasi pleine éclaire faiblement le chemin avant qu’il ne s’enfonce dans la forêt. On sort les torches et on grimpe.

Vers 5h30 nous faisons la dernière pause avant le sommet. Les arbres s’arrêtent là.

5h45 – On y est ! Il fait froid, il fait nuit, le vent souffle. On se réchauffe un peu avec le café et le chocolat que les guides nous offrent. Et puis le soleil apparait et nous prenons une grande claque. Catégorie monumentale taloche esthétique...

Je tente de photographier le paysage. Il ne se laisse pas faire. Chaque image n’a pas le quart de la beauté qui s’étale devant nous. Un bref apercu donc...

Le volcan est encore un peu actif...

Ce matin, exploration du marché de Solola. Immense, chaotique, coloré, guatémaltèque...

En bref...

Depuis Rio Dulce, nous sommes montés jusqu'à la fabuleuse cité Maya de Tikal et la non moins belle ville de Flores. Puis nous sommes descendus à Coban avant de rejoindre Panajachel, sur les rives du lac Atitlan. Nous en explorons les rives depuis 3 jours. C'est bô !!!

Le Guatemala nous émerveille et nous énerve... Paysages et "chapines" arnaqueurs. Il nous fascine et nous fait mal aux fesses... Cités Mayas et bus bondés. Nous réjouit et nous vide les poches... tacos, enchiladas, burritos et artisanat coloré.

Jeudi 20

Gwen est arrivée son sac à dos chargé de cadeaux : des crêpes, des gâteaux bretons... Nous fêtons ça dans un petit resto d’Antigua.

Vendredi 21 – Visite d’Antigua

Eglises, cathédrales, monastères, mosquées (barrez l’intrus...) Une journée dans les vieilles pierres. Les édifices sont souvent en ruines à cause des multiples tremblement de terre qui ont secoué la région. On termine au Cafe del Conde, dans un patio tranquille devant quelques pâtisseries. (la meilleure tarte au citron d’amérique centrale...)

Samedi 22 – Copan

4h00 du mat’, un minibus passe nous prendre devant l’hôtel, direction Copán Ruinas, au Honduras. Six heures de route pour arriver au village près des ruines Mayas. On y file après avoir grignoté un en-cas.

Magique !

(les ruines... pas les en-cas...) Grande promenade chez les Mayas. On reste en admiration devant les stèles célébrant le roi Coquillage-fumé. Mais les plus belles sont celles dédiées à Lapin 18... Le site est immense. Nous l’explorons et le laissons nous imprégner de son atmosphère paisible.

Temples, escaliers sculptés, stèles... la végétation encercle les pierres, s’infiltre.

En sortant nous empruntons un sentier qui zig-zague dans la forêt : lézards, papillons, piafs, écureuils, ça grouille autour de nous.

En ville, on s’enfile des licuados gigantesques : piña, sandia, limonada... (ananas, pastèque, citron...)

Dimanche 23 – Lundi 24 – Quirigua

Retour au Guatemala. On s’arrête dans le tout petit village de Quiriga et descendons à l’hôtel royal. Courte balade dans les rares rues... Le soir la patronne nous prépare un repas gargantuesque : bananes frites, frijoles (haricots rouges) salade, frites, viande... Je m’affale sauvagement dans le lit et ne fais pas de vieux os...

Lundi nous marchons à travers les bananeraies pour rejoindre les ruines. On retrouve Lapin 18 parce que le roi de Quiriga, Cauac – Ciel, l’a décapité pour acquérir l’autonomie de sa ville dans les années 700 apJC. L’endroit est calme jusqu’à l’arrivée d’une horde de touristes braillards qui font fuire les coccinelles.

En fin de matinée nous attrapons une camionnette qui va à Morales où nous sautons dans une autre qui nous dépose à Rio Dulce. Nous optons pour un hôtel au milieu de la forêt que l’on rejoint uniquement en bateau. Le paradis : de la bière, des hamacs,...

Mardi 25 – El castillo

Petite marche pour aller visiter l’ancienne fortification qui protège l’entrée du lac des attaques pirates. On s’y croirait...

Maintenant, y’a un ananas et une pastèque quelque part, ils ne savent pas encore que l’on va les acheter pour les manger... Mais nous si !