Et la boucle est bouclée

Salta

Nous voilà de retour dans la chaleur de Salta. Ici se finissent 10 jours de circuit Argentino-boliviano-chilien.
Tournerions-nous en rond ? Un peu. Mais ce parcours circulaire et trans-frontières a rempli nos yeux d'incroyables paysages.

Le salaar d'Uyuni.

C'est grand. C'est blanc. Mais ça ne se mange pas... Il n'y a pas d'iode.
12 000 kmª de sel. Au pays du sodium le soleil est roi et il cogne fort. Sa double morsure nous assèche sévèrement.
L'immense croûte de sel flotte sur un lac. Les eaux thermales remontent de la terre et nourrisent le salaar par en-dessous.

Notre parcours sur cette banquise minérale nous mène à l'îsla de los pescadores où une foule de cactus se dresse sur la roche nue. Du haut du promontoire, 360º de blanc nous entourent. Les variations de température ont fragmenté en héxagones la surface saline et au loin, à l'horizon flou et bleu, des montagnes découpent les limites du désert.   

Sur les rives, quelques villages survivent en cultivant la quinoa, la pomme de terre et le touriste. Ce dernier pousse bien par ici. Les deux autres croissent péniblement sur les pentes du volcan.
Contrastant avec la blancheur du salaar, il affiche les couleurs  vives de ses oxydes variés. Pourtant l'oxygène se fait rare par ici. Les poumons pompent, le coeur s'emballe, nous grimpons au ralenti.
A la descente nous visitons une caverne où des momies pré-incas bronzent sous les flashs des appareils photos étrangers.





Au retour, près d'Uyuni, une longue ribambelle de trains à vapeur rouille sous le soleil. Les vieilles locos abandonnées servent de réservoir à pièces détachées. Un philosophe local a noté en blanc "Ainsi va la vie" sur un des vestiges ferroviaires.

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Uyuni - Calama (chili)

4h du matin, nous embarquons dans la lessiveuse qui nous abandonne essorés 5 heures plus tard, entre les frontières bolivienne et chilienne. Dans cette zone aride, un étrange marché se déploit sous nos yeux. Les "passeuses" se répartissent entre elles les objets artisanaux boliviens qui seront revendus au Chili. Le partage doit leur permettre diminuer le montant des taxes frontalières. 
Nous avons l'air pauvre avec nos petits sac à dos.
5 heures plus tard, tout les sacs ont été embarqués dans le bus chilien puis débarqués pour être fouillés puis ré-embarqués, toutes les histoires de papiers ont été réglés, le bus part enfin.
Il s'arrête 500 m plus loin. Il est 13 h. Le chauffeur va manger.

Passage rapide à Calama. Nos sacs ont pris quelques kilos de poussières lors du trajet. Nos narines aussi.
Bus vers :

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San Pedro de Atacama (Chili)

Arrivée nocturne dans le petit village en adobe (terre mêlée de paille) sous un filet de lune accompagné de Vénus. Deux nuit et une journée de repos plus tard nous partons en 4x4 vers le Sud Lipez à la pointe de la Bolivie méridionale.

La route grimpe jusqu'à 4 500 m dans un décor minéral dominé par les hauteurs du volcan Llicancabur. Nous le contournons pour accéder aux trois fabuleux lacs de la région.

Laguna blanca aux eaux blanches.

Laguna colorada aux eaux rouges. Paysage sanglant un peu inquiétant. Quel massacre a eu lieu ici ? Serait-ce le sang de la montagne ? La surface écarlate est parsemée d'ilôts blancs de sel et de flamands roses.
Pas de panique, je vais bientôt me réveiller....

Laguna Verde aux eaux vertes. La couleur est mortelle. Elle est due à l'arsenic, au cuivre et à une série de minéraux plus ou moins toxiques que le vent bat et fait mousser. Les berges sont couvertes d'une écume vénéneuse.

Notre route passe par les geysers, le souffle de la terre,
Soufre et ammoniac, elle a mauvaise haleine, la terre.

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San Pedro de Atacama - Salta

Pas de place disponible avant une semaine. Tous les visiteurs étrangers veulent rejoindre l'Argentine par le passage de Jama. Une seule compagnie est habilitée à passer la frontière. Bus complet nous sommes coincés.

A la dernière minute, dimanche matin, nous apprenons que le car dispose de 46 places au lieu des 42 prévues. Nous embarquons, heureux, pour une nouvelle traversée des Andes.
Les Andes qui nous apparaissent comme des collines environnés de grandes étendues lisses de sable et de roche. Des collines de 5 000 m d'altitude...

Demain, nous continuons notre route vers le Nord : Tilcara, Humahuaca...

à suivre

D'autres photos sont disponibles dans les albums photos ------------------------------------------------ci - contre
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Comments

[toma m'habite]

l'éducation nouvelle m'habite,
et je crois que votre carnet de voyage m'habite,
vos photos surtout m'habite,
mais ne vous méprenez pas
il m'arrive de penser également...