Valle de la luna - Talampaya

San Augustin del Valle fertil. 
Pas si fertile que ça la vallée. Il fait 35 degrés à l'ombre et la route est bordée de squelette de ruminants. Les cactus se dressent un peu partout dans le paysage. 

Lundi 21 novembre.

Chaude journée qui commence tôt. A 7h un mini-bus vient nous chercher à l'hôtel pour aller vers le parc d'Ischigualasto aussi appelé "vallée de la lune". Un garde du parc monte avec nous et nous commençons les 40 kilomètres de piste du circuit. 5 arrêts avec commentaires. Un peu l'impression d'être dans un parc d'attraction géologique.
"Du haut de ces falaises,..." 230 millions d'années nous contemplent. La formation des Andes a provoqué quelques déplacements et les roches du fond se sont retrouvées à la surface.
Rouge c'est l'oxyde de fer, vert, de cuivre, noir, de manganèse.

Plus loin, nous découvrons un champ de boules dont la science ne parvient pas à expliquer la formation. 6 kilomètres de boules, entre 10 et 40 cm de diamètre. Certaines sont enterrées, les autres affleurent. La différence de température entre le jour et la nuit en a fait éclater quelques unes.

Le bus marque plusieurs arrêts pour que nous puissions admirer les architectures naturelles, les formations géo- pas très -logiques.

A la sortie du parc un petit musée retrace le travail des paléontologues, de la fouille sur le site à la maquette du squelette dans le musée. Chaque année, une campagne de fouille a lieu dans le parc pour sortir les fossiles de dinosaures.  Il y a quelques temps ils ont découvert les restes d'un saurien nommé Eoraptor lunensis, qui est le plus vieux et le plus primitif connu à ce jour. 

La chaleur continue d'augmenter. Nous déjeunons dans une gargotte posée au milieu de nullepart avant de prendre la direction du parc de Talampaya.
A l'entrée du canyon nous nous arrêtons pour découvrir les pétroglyphes. Ce sont des gravures sur la roche qui datent d'environ 2 500 ans. Les indiens de l'époque ont gratté la couche noir de manganèse pour faire apparaitre un dessin rouge. Comme il n'a pas beaucoup plu dans la région depuis ce temps-là, les tags sont restés.
Nous entrons ensuite dans le canyon. Les parois montent verticalement a plus de 150 m au-dessus de nos têtes. Tout est rouge. On est petit.

Dans une "cheminée" la guide nous invite à essayer l'echo. Nous comptons jusqu'à 4 répétitions avec presque 2 secondes entre chaque.

A la sortie du parc nous demandons au chauffeur de nous déposer à "La Torre" où un bus doit passer vers 19h pour nous emmener à La Rioja. La Torre c'est une baraque sur le bord d'une route vide. On y apprend que le car passe à 21h et que nous avons donc 3 heures d'attente. Ô joie !
Nous profitons du coucher de soleil. En s'en allant il n'emmène pas la chaleur qui reste pesante.

Au moment de partir, nous apercevons au loin les éclairs d'un orage. Le bus file dans cette direction et nous traversons un déluge de pluie, de grêle au milieu des flashs de la foudre.

La Rioja. 23 h 30. Je charge mon sac à dos éléphantesque et nous partons chercher un hôtel, un lit, une douche, un ventilateur.