Nouvelles expérimentations gastronomiques
Le Cebiche
Un plat de poisson, fruits de mer et calamar crus, marinés dans un mélange de jus de citron, oignons, herbes et épices. Je l'ai testé dans une échope du marché d'Arequipa, guidé là par une petite poissonnière édentée que j'avais questionné sur le meilleur endroit pour goûter ce plat. Dans le dédale des allées du marché, tandis que nous la suivions, elle me mit en garde contre les voleurs qui, selon elle pullulaient dans le quartier et contre les mauvaises cebicheria qui utilisent des déchêts de poisson. Elle est restée avec nous pendant que j'entamais le plat, avec un air amusé devant ce gringo venu manger la spécialité locale. Va-t-il aimer ? Vomir ?
Il a aimé ! Un peu fort, j'ai craché du feu pendant une bonne demi-heure, légèrement tempéré par un accompagnement de patate douce, un régal.
Le Cuy (dire "couille")
Bien décidé à vérifié le goût de ces charmantes petites bestioles, nous entrons dans un restaurant qui en propose à sa carte. Sélect, cher, je pense trouver dans mon assiette quelques morceaux de viande neutre, sans rapport avec le délicieux petit animal de compagnie qui ravit les enfants...
Raté ! On m'apporte la bête entière avec une carotte derrière l'oreille.
J'attaque par une patte arrière, vaguement coupable d'un sentiment de carnivorité déplacée. Manger du cochon d'inde quand on a rien d'autre à se mettre sous la dent, soit. Mais c'est loin d'être le cas.
Le petit mammifère écartelé au milieu de mon assiette se transforme en tas d'os. En fait, il n'y a pas grand chose à manger. La viande est tendre, un peu fade, assez filandreuse.
J'ai du cochon d'inde entre les dents...
Une lampée d'Arequipeña accompagne le rongeur dans sa dernière demeure. Au Pérou, chaque ville a SA bière. La Cusceña, l'Arequipeña, je crois qu'il y a aussi la Limeña. A chaque fois, il est impossible d'en boire une autre.
D'autres photos (monastère de Santa Catalina) : Album nº84 : Arequipa
Carnivorement vôtre.