A l'arrière des pick-up...

Dimanche 19 – Tena

Encore plus de jungle, encore plus de pluie.

Petit tour dans un parc animalier. Nous retrouvons nos amis les tapirs, les capibaras, les boas. Un petit singe pas farouche me grimpe sur la tête et fouille le col de ma chemise pendant que, devant nous, les paresseux paressent.

Longue soirée à l’hôtel en compagnie de Clovis et Marion.

Lundi 20

Réveil tardif au son d’une pluie diluvienne et de la harangue politique d’un syndicat dont le siège n’est pas loin de l’hôtel. Nous apprenons que toutes les routes de la province sont bloquées. Pas de bus pour Quito.

Clovis et Marion doivent remonter sur la capitale pour prendre un avion. Juan Carlos nous explique que le conflit risque de durcir et que notre seule chance de quitter Tena se joue aujourd’hui. Nous décidons de partir aussi.

Une petite demi-heure de pick-up nous conduit au premier barrage : une montagne de pierres et de terre que la pluie a détrempée. Nous passons à pied et de l’autre côté, grimpons à l’arrière d’un nouveau pick-up qui nous amène au second barrage : un fossé profond d’environ 2 à 3 m. Il font pas les choses à moitié ici. Ils creusent directement la piste au bulldozer. Nouveau pataugement (pataugeage ?) pour franchir l’obstacle et nouveau pick-up jusqu’au barrage suivant. Celui redouble d’efficacité : un fossé et un monticule. Nous crapahutons dans la boue et les pierres pour retrouver la piste. Un dernier taxi nous mène au terminal des bus de Puyo sans encombres. Doucement la nuit est tombée sur la sierra, amenant la fraîcheur et changeant lentement le paysage. Nuages entre les arbres et dans le lointain, un volcan qui fume.

Un bref repas et nous sautons dans le bus pour Baños. Nous y arrivons boueux et épuisés.

Mardi 21

Petite matinée cool à Baños. Nous partons vers midi en direction de Quito. J’ai dans mon sac à dos la spécialité locale : des bâtons de sucre d’orge multicolores. Pur sucre…

Quito nous accueille par un orage monumental. Visibilité zéro dans le taxi.

Lluvia y relámpagos en el cielo oscuro…

Nous devons maintenant acheter nos billets pour Paname.